EuroVelo 6 – Section Belgrade à Bratislava // Blog Cycliste Sauvage de l'Atlantique

Après notre premier Tour Vélo-Voile (‘Cyclo Sail’) en Croatie, en fin de saison, nous n'étions pas désespérément pressés de revenir… alors nous avons pensé revenir en vélo de Dubrovnik à Bratislava… en partie tout du moins. Et nous remettant toujours du traumatisme que fut le Tour de la Grande Bretagne (‘Ride Across Britain’) début septembre, l’attrait de cette route était son joli gradient plat le long du Danube...

Mais d'abord, nous devions nous rendre sur le Danube et Belgrade semblait le meilleur endroit pour commencer :

1. Belgrade est sur le Danube

2. Il est plus facile de trouver un bus assez grand pour transporter un vélo dans une grande ville, n'est-ce pas ? et

3. Nous n'avions jamais été à Belgrade

Donc, pour commencer après avoir renvoyé nos valises chez nous avec nos clients les plus accommodants, nous sommes arrivés à la gare routière de Dubrovnik avec nos vélos aux sacoches remplies ainsi que ce qui nous restait de nos Kunas et de nos Euros- et nous nous sommes installés confortablement avec nos vélos dans un bus AVEC une clé USB pour… Sarajevo !?

Cela a pris beaucoup plus de temps que prévu ! Il faisait chaud !Et il était tard lorsque nous sommes arrivés à la gare routière de Sarajevo où il n'y avait pas de bus pour Belgrade :

Nous n'avions nulle part où se loger, il nous restait 23 euros et il y avait moins d'anglophones autour de nous. Heureusement nous avions eu la prévoyance d'avoir des données mobiles (‘mobile data’) donc nous avions Google. Et Google nous disait que nous avions 12 kms à parcourir à travers une grande colline pour atteindre la prochaine gare routière. Maintenant, il y a gares routières et gares routières … et celle-ci était une GARE ROUTIÈRE ! Quoi qu'il en soit Booking.com nous a trouvé un taudis à 500 mètres pour nos 20 derniers euros en espèces et après avoir vérifié qu'un bus irait à Belgrade à 8 heures du matin le lendemain matin, qui pourrait ou non prendre nos vélos, nous y sommes restés pour la nuit. Sans petit-déjeuner et sans espèces, nous sommes réapparus le lendemain matin (les petits-déjeuners à 7 heures du matin n’existent plus…) pour affronter le chauffeur de bus. Une grande bataille (car nous n'avions plus d'euros, rappelez-vous), impliquant beaucoup de ce que je suis sûre étaient des jurons, ceci avec l'aide d'un homme bosniaque qui parlait anglais avec un accent américain… Nous avons finalement réussi à monter dans le bus avec nos vélos ! Sarajevo semblait soudainement beaucoup plus joli alors que nous le quittions…

Quitter le bus sans avoir trouvé de distributeur automatique fut une autre histoire… Enfin, on y est arrivé ! Belgrade est une ville charmante avec des pistes cyclables et quelques panneaux EuroVelo 6 pour nous aider à en sortir…

Nous avons décidé que notre premier arrêt serait Novi Sad et que faire 100 kms serait un bon début. Et ce le fut- sur des routes lisses et calmes pour la plupart, dépassant des tracteurs transportant leurs récoltes de pommes et de grenades.

Novi Sad fut une surprise très agréable. C’est une ville jeune, dynamique, cosmopolite, très bon marché et c'est la capitale européenne de la culture 2022. Quelle trouvaille ! Nous avons continué vers Bačka Palanka et Bačko Novo Selo - et après un autre départ en douceur…

… on s’est senti un peu éloignés de tout et les conditions sont devenues un peu plus difficiles…

… et puis elles sont devenues vraiment dures… Sérieusement ce pub était dans ce qui semblait être un village complètement désert. Bien sûr, cela ne ressemblait en rien à un pub, mais Paul a une capacité incroyable à sentir la possibilité d’une bière (une bière sale… : ‘dirty pint ‘en anglais)* après une journée à vélo. Ce pub ressemblait à un saloon du Far West à l'intérieur avec de la sciure de bois au sol et des bouffées de fumée s'échappant du toit…. Donc ils ont gentiment mis une table et une chaise à l'extérieur ‘pour la dame’, ont-ils dit, et Paul s'y est rapidement assis dessus…

• un terme assez courant pour le cycliste après une sortie, c’est une bière avant d’avoir pris une douche

Notre GPS disait que notre logement était proche – ce qui semblait peu probable… mais il y avait certainement de la vie autour de nous car les abeilles bordent cette partie du Danube, logées dans d'anciens wagons de chemin de fer colorés… Donc j’en ai déduit qu’il devait y avoir quelqu’un qui récoltait le miel…

Et là apparait notre logement. Comme un merveilleux petit mirage. Ce charmant hôtel dispose d'un restaurant à la carte et surplombe une ravissante petite crique du Danube qui abrite une faune variée que l’on peut observer de la terrasse au petit-déjeuner. L'hospitalité était de première classe. C'était confortable, la nourriture était bonne et nos vélos furent rangés pour la nuit dans un sous-sol spacieux et fermé à clé.

Les routes de gravier continuaient… et malgré mon vélo pour gravier avec le guidon abaissé (et les pneus 32 que j’aurai aimé avoir…), j'avais imaginé un trajet un peu moins ‘claquant des dents’ jusqu'à Sombor. Nous avons néanmoins repris la route.

A ce passage à niveau, je n'ai pu m'empêcher de prendre cette photo même pas deux minutes après le passage du train. Il n'y a pas de barrière. Il faut avoir les oreilles et les yeux ouverts quand on voit des rails traverser la route en Serbie !

Sombor s'est avéré être un autre joyau sur notre route.

Compte tenu des conditions routières le long des rives du fleuve, nous avons choisi de continuer sur le macadam en allant vers la Hongrie.

Une balade le long du Danube SEMBLE agréable mais en réalité, les routes étant aussi plates, cela devient juste un peu ennuyeux par moments.

Aussi, comme une grande partie de la rivière est bordée d'arbres, la vue est un peu obscurcie et cela peut être un peu répétitif. Lorsque l’on roule sur les pistes cyclables lisses, il est vrai que c'est merveilleux de pouvoir aller vite, donc pour ceux qui aiment la vitesse, ces routes sont géniales. Et même, c’est également sympa pour les parties plus saccadées. Mais on est tous différents et je suis le genre de cycliste qui aime quelque chose à regarder à chaque coin et ça ne me dérange pas de monter une colline parce que j' ADORE la vue au sommet et j' ADORE ce que j'appelle les descentes graduelles qui sont assez faciles et n'impliquent normalement pas de zigzags ni montagnes russes ! Pourtant j’aime bien certains virage sinueux surtout quand je n’ai pas mes sacoches - bien qu'à une occasion, ils aient fourni un atterrissage merveilleusement doux qui a plutôt bien protégé mon vélo de mon tournant maladroit.

Je m'égare - nous sommes en Hongrie… : Premier arrêt Mohacs. Il semble que tout le monde fait du vélo ici. Ce n'est pas une "chose", c'est un moyen de transport. Le petit pont sur le Danube est un bateau…

Et Mohacs s'est avéré être une autre jolie halte fluviale avec des petits cafés animés et un monument distinctif. Désolée, je ne me souviens pas ce dont le monument fut construit pour nous rappeler à tous !?

Et c'est là que nous quittons l'EuroVelo 6 et le Danube pour un peu de notre route vers Budapest parce que j'avais entendu dire que le lac Balaton valait bien le détour - et nous en avions assez de pédaler constamment sur des routes plates. Nous avons donc quitté Mohacs pour aller vers Pecs avec la Hongrie qui continuait de nous impressionner pour son amabilité pour les vélos et son macadam bien entretenu…

Pecs est géniale! C'est une ville universitaire avec beaucoup d'ambiance et d'activité. Les étudiants se rencontrent avec leurs planches à roulettes et leurs rollers et se déplacent en scooters et à vélo. Encore une agréable surprise. Parfois, cela vaut la peine de ne pas faire de recherche sur de tels endroits et d’y aller à l’improviste.

En route vers le lac et quelques jours sans vélo ! Belle piste cyclable dédiée le long de la route principale sur une section de 8 kms à l'approche de Siofok. Bravo à la Hongrie pour le cycliste jusqu'à présent…

Nous avions entendu dire que le gouvernement hongrois avait investi dans 200 kms de piste cyclables autour du lac, nous étions donc impatients d'examiner au moins la moitié nord de ceci, ce que nous avons fait. Malheureusement, ces pistes ne sont pas encore prêtes pour les bicyclettes.

En tant que pays enclavé, le lac Balaton est la destination « balnéaire » des Hongrois et est bien desservi par le train depuis sa capitale, il répond donc à tous les goûts. Tihany a une vue imprenable et des hébergements qui semblent un peu plus haut de gamme. Balatonfured fut notre préféré. La prochaine fois, nous irons dans le sud - je suis sûre que ce sera très différent là-bas aussi. Étant plus éloigné de Budapest, j'imagine que ce sera plus calme le week-end. La nourriture était géniale le long du front de mer. J'ai particulièrement aimé les gâteaux de cheminée à la cannelle fraîche

Voici la vue magnifique à Tihany. Au fait, n'essayez pas de prononcer quoi que ce soit phonétiquement en Hongrie. Cela ne fonctionnera pas. Cela ne ressemblera pas à un endroit dont un Hongrois a entendu parler. Le mieux est de pointer du doigt.

Alors direction Budapest. Comme dans la plupart des pays européens, et en fait dans la plupart des autres pays du monde à part le Royaume-Uni (emoji aux sourcils levés), le train n’était pas cher et les vélos sont mis dans un compartiment à part - ET ILS AVAIENT MÊME DES CEINTURES DE SÉCURITÉ POUR VÉLO !

Budapest est une ville magnifique. Ne me croyez pas sur parole, allez-y vous même! Mais une chose, ne restez pas dans l'auberge de jeunesse où nous sommes restés, si vous avez plus de 25 ans.

Histoire séparée. Réponses par e-mail. Cependant, asseyez-vous sur l'île Sainte-Marguerite près de la fontaine pour le spectacle de lumière quotidien du soir qui répond à tous les goûts musicaux, de la musique classique au Rap. J’ai adoré. Allez-y !

Passons maintenant au départ à vélo… les 7 premiers kilomètres environ sont sur la piste cyclable de la ville, donc c'est lent mais sûr et régulier. Choisisir de prendre un racourcis près du Danube et de nous diriger directement vers Esztergom fut notre grosse erreur. Voici mon entrée Strava pour ce jour :

‘ LA PLUPART de ce trajet était HORRIBLE ‘, avec beaucoup de circulation où j’ai remis en question ma santé mentale, mais près de 15 kms de notre route était sur une toute nouvelle piste cyclable exceptionnelle de l'EuroVelo 6. QUEL contraste ! ‘ J’étais tellement contente d’avoir trouvé cette section de 15 kms à l'approche de Gonya car sur la route principale, j’étais une véritable loque tremblante. A l’époque RidewithGPS l'avait marqué comme une route de macadam et Google Maps et Apple Maps disent que cette section n’existe pas. Ce chemin n'existe pas depuis longtemps car les traces de l’excavateur étaient fraîches et le chemin était le plus lisse de tous ceux que j’ai emprunté. Une autre victoire d’EuroVelo j’imagine. Dire que notre séjour à Gonyu s'est bien passé est un euphémisme. Arrêtez-vous cependant pour le déjeuner le lendemain à Gyor. JAM ça s'appelle. Un Brunch à tomber par terre. Le service était super !

Cela vous mettra vraiment de bonne humeur pour le passage de la frontière à Bratislava, sauf qu'il n'y en a pas ! Et j'adore aussi un tampon sur mon passeport :

Cette dernière partie du trajet dans les feuilles ‘croustillantes’ du mois d’octobre est une belle balade.

Mais la plus grande surprise est la frontière elle-même. Lorsque vous traversez cette frontière sans personnel, vous roulez sur une section de route sans circulation jusqu'à la capitale slovaque (10 km). Cette route est utilisée par les Hongrois et les Slovaques pour toutes sortes de passe-temps. Il y a des cyclistes, des contre-la-montre, ceux qui font leurs courses et ceux qui font des excursions en famille à tricycles et quelques EuroVeloer , ceux faisant du skateboard et du roller blade, ceux passionnés de Segway et de trottinette- et plein d'autres trucs à roulettes car le macadam est long, espacé, lisse et tout simplement un plaisir à rouler dessus! L'accueil parfait pour terminer un beau voyage. Mais ça ne s'est pas arrêté là - Que s'est-il passé ensuite ? - Réponses sur une carte postale …

Merci d'avoir lu mon article. Si vous êtes arrivé jusqu'ici, toute réponse obtient une chemise de vélo gratuite pour l'un de nos voyages. Seulement ce ne sera pas celui-ci - l'itinéraire n'a pas été à la hauteur pour en faire l'un de nos circuits absolument superbes - et c'est POURQUOI nous passons tant de temps à faire des recherches. Nous ne faisons pas que de bons circuits à vélo, nous faisons des aventures incroyables pour les cyclistes intrépides. Ci-dessous, une photo de moi admirant la vue du soir après le coucher du soleil depuis le bâtiment UFO de Bratislava

Et une autre de moi, écrivant cet article un mois plus tard dans mon lieu de «travail à domicile» choisi en novembre à Manavgat, en Turquie.

Je suis heureuse de répondre à toutes questions sur notre expérience EuroVelo 6 - Atlantique - Mer Noire à ceux qui envisagent de faire de même. Contactez-nous pour en savoir plus à ce sujet et / ou sur l'un de nos périples à [email protected]

Il s'agit d'un article publicitaire écrit par Wild Atlantic Cycling Tours. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site.